Chômeurs en solde rue Neuve!
Belgique
« Ce système nous humilie. Depuis la diminution de mes allocations, j’ai dû aller au resto du coeur et récupérer les légumes jetés en fin de marché pour boucler mes fins de mois. »
Une vingtaine de militants du collectif Choc (Chômeurs occupés), créé en janvier dernier à l’initiative de la Mission Locale de Saint-Gilles, ont organisé une action, mercredi, à 14h30, rue Neuve, à Bruxelles, visant à dénoncer le projet d’accord de coopération entre l’Etat fédéral, les Régions et les Communautés relatif à l’accompagnement et au suivi actif des chômeurs.
Les participants ont organisé une vente au rabais de chômeurs pour dénoncer la dégressivité des allocations et la « poursuite effrénée de la chasse aux chômeurs ». Derrière des pancartes « austérité + activation = précarité », Leila, mère célibataire de deux enfants, au chômage depuis un an et demi, a vu ses allocations baisser de 1.025 à 835 euros par mois. « Le gouvernement devrait chercher l’argent ailleurs que chez les chômeurs. Ce système nous humilie. Depuis la diminution de mes allocations, j’ai dû aller au resto du coeur et récupérer les légumes jetés en fin de marché pour boucler mes fins de mois. J’ai même déjà dû m’abaisser à faire les poubelles », explique-t-elle.
Guillaume Goor, animateur à la mission locale de Saint-Gilles, proteste contre l’élargissement des contrôles aux personnes à temps partiel et celles ayant un handicap allant jusqu’à 66%. « De nouveaux publics vont être contrôlés, pour exclure toujours plus de monde du chômage et faire baisser les chiffres. D’ici 2015, 10.000 jeunes, arrivés en fin de période d’allocation sans avoir trouvé d’emploi, devraient également être exclus du chômage en région bruxelloise. »
Article: La Libre.be