STOP ! STOP !
ET ENCORE STOP AU STATUT DE COHABITANT !
Institué en pleine lutte féministe, le statut de « cohabitant » empoisonne depuis plus de trente ans la vie de milliers de travailleur-se-s sans emploi, très très majoritairement des femmes.
http://www.alterechos.be/index.php?p=sum&c=a&n=83&l=unsetted&d=i&art_id=430
Après Onckelinx, c’est maintenant Milquet qui mène la lutte contre les femmes sans emploi. A gerber !
Dans un contexte où, faut-il le rappeler encore, existe en Belgique une « offre » d’emploi pour 20 demandeurs d’emplois, où la plupart des emplois proposés sont précaires, mal rémunérés, dénués le plus souvent du moindre intérêt pour celle ou celui à qui on cherche à l’imposer tout autant que pour la collectivité, le gouvernement de la douce rigueur cherche à entenailler celles et ceux qui résistent au mot d’ordre de l’Arbeit macht frei, avec des allocations de misère pour survivre. Bien souvent, eh oui !, ces foutus chômeurs-se-s se trouvent plus dignes (et mieux dans leur peau) de vivre de ce petit salaire socialisé tout en faisant de leurs journées autant de moments où illes auto-déterminent leurs activités sociales, sans porter atteinte à leur environnement naturel, ce qui est bien loin d’être le cas de nombre de boulots contractuellement rémunérés.
Seulement voilà : pour survivre, un certain nombre déclarent habiter seul-e alors qu’illes cohabitent un peu beaucoup passionnément tendrement occasionnellement (après tout y a qu’elle ou lui que ça devrait regarder!!!). Horrible crime ! Ils détourneraient ainsi des caisses de solidarité sociale dans le pire (le meilleur?) des cas entre 400 et 450 euro par mois, soit plus ou moins 5000 euro/an. Ne comparez pas avec le chiffres de la fraude fiscale, celle des riches, vous ne pourriez que pouffer de rire. Rire jaune, si vous êtes concerné-e par la question. D’ailleurs on peut se demander quand nos gouvernants (et gouvernantes ! ) accepteront l’idée qu’une salariée soit moins bien rémunérée, si elle cohabite avec un mec qui gagne lui-aussi un salaire, que le serait une travailleuse célibataire et vivant de manière isolée… Ah ! Cela vous semblerait absurde. Alors pourquoi une femme chômeuse doit-elle voir ses allocations de survivance déterminées en fonction des revenus de son éventuel conjoint, voire de son provisoire amoureux ?
Et puis pourquoi cette pseudo-tricherie ? Pour s’enrichir ? Que nenni : pour avoir 920 euro/mois au lieu de 480… ! 920 par mois ? Mais on ne peut déjà pas vivre avec ça, vous dites vous ! Peu importe, l’Egérie de la douce Rigueur n’en peut plus de ces scandaleux détournements sociaux en période où tout le monde doit cracher sa juste part au bassinet du remboursement de la dette publique.
On vous parlait de tenaille : d’une part, depuis le 1er janvier 2012, tous les « bénéficiaires » d’allocations d’attente sont attaqué-e-s, on leur coupera les vivres au 1er janvier 2015 s’illes ont plus de trente ans et qu’illes ont d’ici là cumulé trois ans de chômage (après 30 ans ? Et pourquoi pas 40 ou 50 ou 25 ? allez savoir pourquoi?!). Mais la loi réserve un sort particulier (allez aussi savoir pourquoi ! ) à ceux ou celles qui sont cohabitant-e-s avec quelqu’un qui a un revenu, quel que soit le montant de celui-ci. L’énorme majorité des personnes concernées sont des femmes, souvent jeunes, souvent mères de famille et restant au foyer, avec un homme qui dans la plupart des cas ne gagne pas lourd: emploi précaire, intérim… Rien que du banal quoi.
Si vous êtes dans cette situation, vous n’aurez plus droit vous aussi qu’à 3 ans d’allocations d’attente (dites aujourd’hui d’insertion), quel que soit votre âge cette fois ! Et après on vous coupera définitivement les vivres ! Comment vous en sortir si aucune perspective d’emploi consistante ne se profile à votre horizon ou si l’idée d’aller vous vendre à faire n’importe quoi pour n’importe qui contre des clopinettes, vous rebute souverainement ? Et que même dans ce cas, pour être l’élu-e, il vous faudra être le /la meilleur-e, celui ou celle qui mérite le plus (parmi 20 ou 30 candidat-e-s « volontaires ») cette « place » totalement sans intérêt ! Comment vous en tirer si vous avez des enfants en bas âge et qu’aucune solution de garde abordable ne se présente à vous ? Il ne vous reste, pour sauver votre peau, qu’à prendre un faux domicile ou vous déclarer habitant seul-e là où vous expérimentez les joyeusetés de la vie de couple ou de la vie communautaire par exemple. « Ouf ! Sauvé-e ! », vous dites-vous. « Je passe de 480 euro/mois à 920 en payant par exemple un loyer de 350 euro dans le cadre d’un bail bidon. Résultat des courses j’ai 90 euro de plus /mois, je crache pas dessus, et je ne me verrai pas couper mes vivres avant minimum l’âge de 33 ans ». Sursis !
Et bien, voilà que l’inventrice de la rigueur douce, grâce à ses fins limiers sans doute, a dû avoir vent de la manoeuvre et anticipe la tentation délictueuse qui gagnerait ces fainéant-e-s fraudeur-se-s et qui grèverait notre beau système de sécurité sociale que la même Inspirée, avec son gouvernement de centre-droit, détricote à tout va par ailleurs, à coup d’emplois subsidiés et de réductions salariales via les réductions de « charges patronales » par exemple. « Nin biesse, la fille », elle va renforcer les contrôles domiciliaires en faisant appel à la police de proximité. Et crac dedans ! « Mais alors je m’en sors comment ??? – En allant te vendre, mademoiselle ! Liège ouvrira bientôt son Eros center ! Les premières candidates seront sans doute les premières servies ! Ah ! C’est déjà complet ! Merde alors … Ben je sais pas, moi. Et si on cassait tout !!! »…
Résistance ! Riposte ! Y en a marre qu’on nous entenaille !
Article: Riposte-CTE
Une forme incidieuse du patriarcat. Et promulguée par 2 femmes! ‘Résister est un verbe qui se conjugue au présent, partout.