Histoire de l’usine d’Athus
1872- Le 25 juillet naît la SOCIETE ANONYME DES HAUTS – FOURNEAUX D’ATHUS. Le siège social est à Athus. Les fondateurs sont les membres de la famille d’Huart, maîtres de la forge à Longwy et à la Sauvage.
L’installation comprenait deux hauts fourneaux de 3 mètres de creuset et une batterie de 50 fours à coke. Mais cette dernière peu rentable est arrêtée assez tôt.
Le 23 septembre, demande de construction d’un pont sur la rivière pour le chemin particulier des usines à la route d’Athus – Rodange, et d’établir un petit barrage dans la rivière en aval de ce pont pour prise d’eau par un canal de la rivière à l’usine.
Opposition des riverains désirant que soient construites des gargouilles en – dessous du chemin pour que les eaux puissent recevoir leur libre cours et que les prairies au lieu-dit Betzelbunt soient exemptes de toutes stagnations,…. et que la Société des Hauts – Fourneaux doive construire des passages pour la sortie des récoltes au lieux-dits Betzelbunt et Breitfeild.
1880-La Société prend le titre de S.A. des hauts-Fourneaux et Aciérie d’Athus. La nouvelle aciérie Thomas est équipée de convertisseurs Bessemer qui rend possible la transformation de fonte phosphoreuse grâce au revêtement basique et en ajoutant à la fonte une certaine quantité de chaux. L’aciérie comprend : 6 chaudières à vapeur
8 machines à vapeur
2 cubilots pour refondre le fer cru
2 cubilots à Spiegel
1 four à calciner la dolomie
1 broyeur à dolomie
2 convertisseurs
1 four à réchauffer
1 marteau pilon
L’Usine vend son acier sous forme de lingots ou barres martelées.
1885- Arrêt de l’aciérie, qui est peu viable par manque de complément, un train laminoirs, que le Conseil d’Administration ne crut pas devoir souscrire dans ces nouveaux investissements.
1889 – Les deux hauts – fourneaux produisent 240 tonnes de fonte d’affinage par jour.
1897- Demande d’autorisation, le 12 mars 1897, de mettre en activité une locomotive dans l’usine.
1911 – Première fusion – La Société des hauts – Fourneaux d’Athusfusionne avec la Société Anonyme de Grivegnée. La nouvelle Société constituée prend le nom de S.A. d’Athus – Grivegnée. Les Activités de l’une complètent le travail de l’autre
Modernisation des Hauts – Fourneaux et construction d’un 3 ème creuset de 3 mètres 75. L’ancienne aciérie est démantelée et remplacée par une nouvelle. Celle – ci comprend : 1 mélangeur de 300 tonnes, 3 convertisseurs de 18 tonnes ainsi qu’un atelier de produits dolomitiques
Construction d’un train blooming de 850 mm de diamètre, commandés par une machine à vapeur réversible. L’usine possède également une batterie de 10 chaudières et une centrale comprenant : 3 machines soufflantes à gaz, 1 machine soufflante horizontale à vapeur, 2 turbines à vapeur de 1250 kW chacune.
1913 – Cette modernisation n’est achevée qu’à la fin de l’année, mais au moment où l’usine peut réaliser son programme de production, la guerre éclate.
1914 – Interruption du travail. Lors de la guerre de 14 – 18, le haut-fourneau de Grivegnée est démoli .On décide de le reconstruire à Athus. L’usine est ainsi dotée d’un 4 ème haut – fourneau de 3 mètres 50 de creuset.
1921 – La prise de participation dans la S.A. des hauts – fourneaux et aciérie de Steinfort lui permet de s’approvisionner aux minières d’Esch, d’Obercorn et à la S.A. des Mines de fer de Ronchonvillers.
1924 – Mise en marche d’un train fil semi – continu.
1926 – Mise en marche d’un train à fer marchand. La Société possède en propre les minières de Pétange à ciel ouvert et de Lamadeleine exploitée en galeries, et une part dans la concession « Schettenbusch » à Ottange.
1927 – Deuxième fusion. La S.A. Athus – Grivegniée fusionne avec la S.A. des Aciéries d’angleur et des charbonnages Belges. Cette nouvelle société prend le nom de S.A. d’Angleur – Athus.
1928 – Un 5 ème haut – fourneau est érigé.
1937 – Construction d’un 5 ème convertisseur à l’aciérie.
1945 – La S.A. d’Angleur – Athus fusionne avec la S.A. John Cockerill. .
1950 – L’usine modernisée produit 358 000 tonnes d’acier et se voit dotée d’un moulin à scories.
1954 – Construction d’un complexe à production d’oxygène.
1955 – L’usine d’Athus entre dans la nouvelle Société Cockerill -Ougrée suite à la fusion de la S.A. John Cockerill , Ferblatil et Ougrée-Marihaye. Transformation de la charge des hauts – fourneaux, renouvellement de la grue de coulée à l’aciérie et électrification de la cage à billette.
1961 – La préparation de la charge des hauts – fourneaux et l’agglomération des minerais sont réalisés.
1973 – Le 30 mars 1973 ,Cockerill cède sa division d’Athus à la METALLURGIQUE ET MINIERE DE RODANGE et la nouvelle dénomination est changée en METALLURGIQUE ET MINIERE DE RODANGE – ATHUS .
1977 – La conjoncture dans la sidérurgie fait que, malgré les promesses et les garanties données, l’usine d’Athus est définitivement fermée, et son démantèlement suivra.
Retire du livre « Athus souvenir « 1878 a 1988 » auteurs Louis Lambert,Liliane & Guy Dagonnier
Article: www.le-grand-aubange.be
Un morceau de chiffon rouge (1)
Le mardi 4 septembre 2012
« Là-bas si j’y suis » ! Émission à 15h sur France Inter
Il faudrait raconter l’histoire de cette parole, l’histoire de cette poussée vers l’égalité et la vraie démocratie populaire.
La meilleure école, c’est la lutte. Il y a les livres, le cinoche, les récits des vieux héros. Il y avait la radio aussi. La radio des luttes. Un morceau de chiffon rouge, brandit haut et fort au bassin sidérurgique de Longwy, grâce aux ondes de Radio Lorraine Cœur d’Acier.
« Une radio au service de ceux qui sont privés de parole, qui sont exclus des moyens de communication. »
Une radio à hauteur de la pensée.
Un morceau de chiffon rouge (2)
Le mercredi 5 septembre 2012
« Là-bas si j’y suis » ! Émission à 15h sur France Inter
Une magnifique épopée de résistance s’est alors développée qui est allée au-delà de la lutte contre la liquidation de la sidérurgie en France.
Car les luttes sociales ne se limitent jamais aux seuls objectifs proclamés. Elles ouvrent d’autres horizons à ceux qui y participent. Elles les transforment d’abord eux-mêmes bien souvent.
« Nous ne sommes rien,soyons tout ! »
Combien de femmes et d’hommes ont repris cette phrase de l’Internationale au cours de l’Histoire ?
Le cœur gonflé, le poing levé. Soyons tout !
Article: la-bas.org
A écouter sans modération.
Et en attendant, surtout, SURTOUT, ne lâchez rien !