À écouter, à s’inspirer, à aspirer …
Printemps érable, libre le Québec vibre !
Depuis le 13 février où ils étaient 300 000 dans les rues de Montréal, les étudiants québécois ne lâchent rien. Carré rouge au revers, casserole en main, chaque soir à 20 heures, ils manifestent à travers les rues de la ville jusque tard dans la nuit.
Malgré répression et coups tordus, ils tiennent bon. Aujourd’hui, le mouvement dépasse la revendication sur la hausse des droits scolaires, on lutte contre la loi 78 qui limite les libertés de manifestation et d’expression mais, plus largement encore, c’est le système libéral dans son ensemble qui est profondément contesté.
Reportage de Daniel Mermet et Giv Anquetil à Montréal.
Printemps érable, libre le Québec vibre !
Printemps érable (II) :
La grève est étudiante, la lutte est populaire !
Printemps érable (II) : La grève est étudiante, la lutte est populaire !
« Nous sommes arrivés à ce qui commence. » Tôt ou tard, au petit matin ou très tard dans un bar, inévitablement on vous citera la phrase du poète québécois Gaston Miron. « Nous sommes arrivés à ce qui commence. »
Cela donne une petite idée de l’effervescence joyeuse, fiévreuse, de l’étonnant réveil, de la prise et même de la surprise de conscience qui a saisi ce Québec si tranquille, si consensuel, si pragmatique, si résigné et un tout petit peu ennuyeux.
Hier, jeudi, après des semaines de lutte acharnée, les négociations qui avaient lieu à Québec entre les étudiants et le gouvernement ont échoué. C’est à nouveau l’impasse, la mobilisation a repris de plus belle.
Un phénomène sans précédent sur le continent depuis les grandes mobilisations pour les droits civiques dans les années 1960.
Selon le Guardian, le journal britannique, « les étudiants sont devenus le symbole de la plus puissante remise en question du néo-libéralisme ». D’autant que le gouvernement refuse de concéder quelques centaines d’euros par an pour l’enseignement, alors que les scandales éclatent ; des scandales qui mettent en cause le parti du Premier Ministre, des membres de son gouvernements, ses proches. Et les enquêtes se rapprochent dangereusement de sa propre personne.
Reportage Daniel Mermet, Giv Anquetil.
Printemps érable (III) : « Ca ne pourra pas toujours ne pas arriver »
Les négociations sont dans l’impasse, le « dépeceur » est à la Une, il pleut sur Montréal, les médias les dénoncent comme des fauteurs de trouble, le Grand Prix de Formule 1 approche, mais ils ne lâchent rien.
Cent vingt jours de lutte contre la hausse des frais de scolarité, contre la loi 78, « la loi matraque », contre un système politique et un monde qui fait dire à Guy Breton, recteur de l’Université de Montréal, « les cerveaux doivent correspondre aux besoins de l’entreprise ».
Reportage de Daniel Mermet, Giv Anquetil.
Printemps érable (IV) : « Les pelleteux des nuages »
Les pelleteux de nuages, c’est les rêveurs, les utopistes, les indignés, accusés par le gouvernement du Québec de refuser l’évidence : la nécessité d’augmenter les frais de scolarité. Mais les pelleteux de nuages avec leurs carrés rouges et leurs concerts de casseroles luttent contre la domination de la marchandise, contre la dictature du profit fou, comme le font ailleurs dans le monde d’autres pelleteux de nuages. Reportage Daniel Mermet, Giv Anquetil.
Printemps érable (IV) : « Les pelleteux des nuages »
Casseroles québecoises !
Et le lien vers la vidéo diffusée par Anonymous au Québec, il s’agit d’un DVD remis à l’occasion de l’anniversaire de Mme Desmarais. Paul Desmarais est son mari et est le grand patron de la Power Corporation. A voir ici.
Article et reportage: http://www.la-bas.org/