L’Onem et le Forem investis
CHARLEROI
La FGTB et la CSC sont allées défendre la nécessité d’emplois de qualité et fustiger les travers du plan d’activation.
Le gâteau était en carton. Et il n’était pas là pour célébrer quoi que ce soit. Offert hier par les syndicats à l’une des responsables du bureau Onem de Charleroi, le présent valait pour l’anniversaire qu’il était censé rappeler, celui du plan d’activation des chômeurs, introduit voici sept ans.
Depuis son apparition, les syndicats n’ont cessé de dénoncer les travers d’une politique de contrôle qui, selon eux, s’assimile par différents aspects à une chasse aux chômeurs. « Nous aimerions vraiment la voir évoluer, explique Nadia Verleys, permanente FGTB et membre de la commission des travailleurs sans emploi. Certaines règles sont aberrantes. Elles méritent d’être modifiées. »
Ce discours, les syndicats l’ont tenu hier dans les bureaux de l’Onem, puis du Forem qu’ils ont tour à tour investis. À l’Onem, ils ont notamment plaidé pour un assouplissement du plan d’activation. Personnes éloignées de l’emploi, chômeurs à qui l’on propose des activités instables ou peu conciliables avec des charges familiales, ils sont beaucoup à craindre les sanctions de l’Onem. « Pour autant, ils souhaitent travailler, affirme Nadia Verley. Mais encore faut-il que ce soit des emplois de qualité et pas n’importe quoi ! »
La future répartition de compétences entre le Région et le Fédéral fait peser des inconnues sur l’avenir de la politique d’activation. L’Onem continuera-t-il de la mettre en œuvre contre rétribution ? Ou le Forem s’en chargera-t-il outre ses tâches d’accompagnement ? Les syndicats ont cherché à en savoir plus. Mais ils n’ont obtenu que peu de renseignements supplémentaires.
Au Forem, les délégations ont plus spécifiquement mis en évidence les dangers liés à la multiplication des critères contenus dans les offres d’emploi. Celle-ci empêche certains demandeurs d’emploi de postuler, ce qui, selon les syndicats, les dessert face à la politique de contrôle. «Des demandeurs d’emploi peuvent ainsi être sanctionnés simplement parce qu’ils ne disposent pas d’un permis de conduire, affirme Nadia Verley. Nous estimons que c’est une dérive. »
Ar. ÉdA
Mathieu COLINET
Source: Lavenir.net
09 novembre 2011