C’ était il y a un an, jour pour jour … (1)
Marcher …
Marcher pour rendre visible l’invisible, tous les visages et les voix qu’une société a relégués à être inutiles au monde. Marcher pour dire le chômage, le revendiquer. Marcher pour comprendre. Marcher pour convaincre.
Marcher : dire, redire, marteler que le sort des travailleurs, avec ou sans emploi, est plus que jamais lié. Ici, à Humain, la conférence de presse de lancement de la marche.
Marcher et recevoir du soutien. Ici Cécile Thibaut, sénatrice écolo, avec Manu .
Marcher parce que ça fait plaisir. Parler, échanger. Ou se taire et tâcher de faire le vide en soi.
Marcher, c’est l’outil du pauvre. De celui qui n’a ni usine à occuper ni temps à arrêter pour la grève. Alors marcher, arpenter le bitume de tous, parler, écouter.
Marcher pour interpeller, pour distribuer des tracts. Au début on est un peu timides, timorés. Les passants nous regardent. Puis on se délie, on s’assume.
Marcher et être reçus à l’hôtel de ville de Ciney. Les politiques présents nous assurent de leur soutien et saluent la démarche. Guy Fays, au centre, le responsable de la régionale de Namur, nous a rejoint. Il salue le fait que le conseil de Ciney ait soutenu la motion de la FGTB Wallonne demandant le retrait du volet sanction du plan dit d’accompagnement des chômeurs.
Les pouvoirs ne vont-ils pas à nouveau utiliser des mots qui trahissent les luttes ? Marcher et rester vigilants.
Marcher, écouter, les oreilles jamais loin du front. Essayer de décoder les discours. Parfois se sentir las. Parfois se sentir en pleine vie.
Nous remercions les travailleuses et les travailleurs avec emploi d’avoir aujourd’hui fait grève des transports en l’honneur de notre marche
A suivre …
Train d’enfer pour l’avocat du diable.