Triste nouvelle
Bonsoir à vous,
Miguel, animateur de la CRTSE de Charleroi, est décédé.
Pour celles et ceux qui voudraient lui rendre hommage, ses funérailles auront lieu ce mardi. Je compte m’y rendre. Vous pouvez me joindre par les voies habituelles.
Les funérailles de Miguel auront lieu mardi, le 3 août.
La levée du corps aura lieu à 12h30 au funérarium De Spiegeleer, Avenue Eugène Mascaux 119, 6001 Marcinelle
A 13h, la crémation se déroulera au crématorium de Charleroi, 329 Rue des Nutons, 6060 Gilly.
Par après, la dispersion des cendres se fera au cimetière de Marcinelle.
Bien à vous.
Vincent
Miguel était (j’écris était) mais je pense est, est encore, est pour toujours, un camarade, un excellent camarade, plein de rudesse et de gentillesse. Comme on a l’habitude de dire : un mec
sympa… enfin pas toujours. Surtout, si vous étiez fasciste.
Il venait de l’émigration capverdienne, d’un monde où le fascisme et le colonialisme étouffa la génération précédente….
Miguel était un syndicaliste militant. Même si l’espèce se fait rare, même si elle n’est plus trop appréciée (l’a-t-elle jamais été ?) dans notre monde. Miguel assumait le fait d’être un militant
et non seulement un militant syndical, mais aussi, c’était sa force, c’était sa conscience, un militant anar – pour ceux qui n’aurait pas compris Miguel était un anarchiste libertaire. (Comme
disait Léo Ferré : Y en a pas un sur cent, et pourtant ils existent… La plupart fils de rien ou bien fils de si peu qu’on ne les voit jamais que lorsqu’on a peur d’eux… Les anarchistes… Et
si vous recommencez le temps des coups de pied au cul, faudrait pas oublier que çà descend dans la rue… Les anarchistes) Je cite de mémoire.
Pour Miguel, pour l’accompagner dans le grand voyage de l’éternité, voici le texte de la chanson de Léo :
Y’en a pas un sur cent et pourtant ils existent
La plupart Espagnols allez savoir pourquoi
Faut croire qu’en Espagne on ne les comprend pas
Les anarchistes
Ils ont tout ramassé
Des beignes et des pavés
Ils ont gueulé si fort
Qu’ils peuv’nt gueuler encore
Ils ont le cœur devant
Et leurs rêves au mitan
Et puis l’âme toute rongée
Par des foutues idées
Y’en a pas un sur cent et pourtant ils existent
La plupart fils de rien ou bien fils de si peu
Qu’on ne les voit jamais que lorsqu’on a peur d’eux
Les anarchistes
Ils sont morts cent dix fois
Pour que dalle et pour quoi ?
Avec l’amour au poing
Sur la table ou sur rien
Avec l’air entêté
Qui fait le sang versé
Ils ont frappé si fort
Qu’ils peuvent frapper encor
Y’en a pas un sur cent et pourtant ils existent
Et s’il faut commencer par les coups d’pied au cul
Faudrait pas oublier qu’ça descend dans la rue
Les anarchistes
Ils ont un drapeau noir
En berne sur l’Espoir
Et la mélancolie
Pour traîner dans la vie
Des couteaux pour trancher
Le pain de l’Amitié
Et des armes rouillées
Pour ne pas oublier
Qu’y’en a pas un sur cent et pourtant ils existent
Et qu’ils se tiennent bien le bras dessus bras dessous
Joyeux, et c’est pour ça qu’ils sont toujours debout
Les anarchistes
En un mot comme en cent, Miguel était un type bien et c’est pour çà, que je l’aimais. Et beaucoup.
D’ailleurs, Miguel ne peut pas mourir, car il continue de vivre (Joyeux et toujours debout) et il continuera encore et encore à nous accompagner, nous et tous ceux (de quelque nationalité, de
quelque continent, de quelque région, de quelque langue, de quelque couleur…) qui viendront dans le combat pour la dignité humaine, qui est le combat pour la disparition définitive du capital
et du capitalisme.
Ora e sempre : Resistenza !
Arrivederci compagno !
Marco Valdo M.I.
Je n’ai pas eu l’occasion de connaître bien Miguel, mais en quelques fois que je l’ai vu j’ai perçu en lui un homme de convictions et surtout une personne sincère.
C’est grâce à des hommes comme lui, des personnes au service des autres, des personnes qui pour être soi ne se conçoit qu’à travers les autres et pour qui sauver un homme c’est peut-être sauver
l’humanité, c’est grâce à des hommes comme lui que nous pouvons encore croire en l’humain.
Partout, des gens se battent pour être libre, regarde leurs yeux M’man, tu me verras. ( The ghost of Tom Joad )
Bruce Springsteen