C’était il y a un an, jour pour jour …(7)
Nous avons beaucoup de personnes à remercier. Celles qui nous ont rejoints. Celles qui nous ont soutenus. Celles qui nous ont accueillis. Celles qui nous ont reçus. Celles qui nous ont médiatisés. Celles qui nous ont aidés à préparer. Celles qui ont financé. Merci.
Mais on voudrait dire en particulier nos chaleureux remerciements à JF (Jean-François Gerkens) qui a donné un sacré coup de main avant, pendant et après.
Ceci étant dit, revenons à Dimanche.
Notre expérience la veille aux assises européenne des chômeurs et des précaires nous avait suffit. Changement de programme improvisé : on décide de ne pas participer aux travaux et de prendre l’apéro.
Trouver l’endroit qui convient. On a hésité entre le bar de l’Hilton et un café … à gauche … de la Bourse.
Un peu tôt pour un Cuba Libre. On a commencé à décompresser. A rire pour rien, juste pour le plaisir.
Puis à réaliser. On s’est rendu compte que malgré toutes les difficultés, malgré les doutes, malgré les incertitudes, malgré la fatigue, on y est arrivé ! On l’a faite cette marche, la tête haute, d’un bout à l’autre.
Un grand sentiment de fierté et de solidarité. Passer de camarades à compagnons.
On a faim. On marche un peu. On hésite entre le restaurant de l’Hilton et une pitta. On choisit la pitta.
Puis le groupe se sépare. Une partie rentre en train dans notre belle province …
… et l’autre se rend sur la place Ste Catherine pour rejoindre des militants d’associations wallonnes, flamandes et bruxelloises qui ont répondu à l’appel du réseau belge de lutte contre la pauvreté.
L’après-midi une manifestation intitulée « Haut les bas revenus » a réuni 1.000 personnes dans les rues de Bruxelles.
Parade aux lanternes, à l’initiative du ‘Miroir vagabond’.
Voilà, le soleil se couche mais des lumières s’élèvent.
Notre périple est terminé.
Que retenir de cette marche ?
Qu’il a parfois été difficile d’assumer un tel poids, de telles revendications, en étant si peu nombreux, si peu rejoints ?
Qu’aujourd’hui, le 19 novembre, un mois après notre marche, rien ne semble avoir changé. Qu’il y a toujours autant d’exploités, de précaires, de pauvres, de travailleurs pauvres. Que la chasse aux chômeurs et ses exclusions continuent comme si de rien n’était ?
Nous sommes conscients de tout cela mais nous préférons nous souvenir et affirmer …
… que nous sommes fiers d’avoir relevé ce défi, en véritables militants.
Que nous avons été rejoints, accueillis, soutenus par de belles personnes.
Que nous avons tous grandi pendant cette marche.
Que nous avons fait de belles rencontres prometteuses.
Que nous avons vécu des moments incroyablement forts.
Que nous sommes devenus plus humains.
Nous vous proposons de clôturer ce récit en compagnie de Paul Trigalet dont nous vous avons déjà parlé.
Paul a 76 ans et on l’entend parler de militance lors de la rencontre de vendredi à l’université de Louvain la Neuve. Une minute 57 secondes qui donnent envie. Qui donnent en vie !
Merci de nous avoir lu.
A suivre …