C’était il y a un an, jour pour jour …(3)
Quatre garçons dans le vent.
La marche est en ville : la capitale de la région, Namur.
La veille nous avons bénéficié de l’hospitalité de « Luttes Solidarités Travail » dans un de ses habitats collectifs appelé « la Caracole » , comme chaque jour depuis lundi.
Nous, commission des TSE, membre le plus « fragile » de l’organisation syndicale, avons choisi comme hôte une association qui depuis 30 ans travaille à l’organisation des luttes avec les plus pauvres. Nous nous sommes mutuellement reconnu : nos forces respectives résident peut-être dans la même fragilité.
Sous tente de nomade, LST, ATD, la régionale FGTB Namuroise et les marcheurs tiennent conférence de presse au pied de la citadelle face aux murs du Parlement wallon.
Le « ferment » du jour : les membres de LST sous la bannière syndicale et inversément.
Au premier plan, sur la gauche (évidement !) Emily Hoyos, Présidente du Parlement wallon, Guy Fays, Secrétaire régional de la FGTB Namur et Marc Otjacques, militant de LST Andennes.
Ce dernier nous confie : « quel bonheur de voir entrer des syndicalistes, ayant accepté de mettre toute identité au vestiaire, en commun avec les militants des associations luttant avec les pauvres, dans un moment fort autour de la dalle en l’honneur des victimes de la misère ».
Toujours face au Parlement, les marcheurs produisent leur désormais célèbre « criée aux esclaves ».
Acte numéro 5 : la vente d’un lot groupé. La mère de 4 enfants et le cuistot vont être adjugés par le vendeur des boîtes d’intérim.
Eliane Tillieux, Ministre régionale de la santé, de l’action sociale et de l’égalité des chances pendant la criée aux esclaves. La Ministre a ensuite reçu très longuement une délégation. Pour lire le compte rendu de cette rencontre, écrite par trois marcheurs, cliquez ici.
Ensuite, sur la place du théâtre, l’exposition « carrément ensemble », préparée à l’initiative de LST.
16 H 30 à Namur. Défilé monstre dans les rues de Namur. Et retour à la Caracole sous la protection de la police très bienveillante.
Myriam et Didier, que nous remercions pour leur disponibilité et leurs attentions tout au long de la journée.
Repas, ce soir, avec nos hôtes. Nous écrivons dans cette grande pièce où les enfants jouent et les adultes parlent.
A cette image nous viennent des mots que nous souhaitons vivre : affiliés et maison syndicale.
Etymologiquement être affilié c’est être fille de, fils de. Un affilié à un syndicat est fille ou fils de ce syndicat. A part entière. Et devrait pouvoir se reconnaître comme tel.
Et les filles et les fils doivent être les bienvenus dans la maison syndicale, la maison du peuple, la maison humaine. Parce qu’elle leur appartient.
Rendre aux mots leur sens ne peut se faire qu’en agissant sur le réel.