Emploi: des plans d’activation au coût explosif

http://archives.sudpresse.be/t-20110930-H3DN78-0.jpgEmploi un win-win qui pourrait coûter cher à l’Etat

Activa, Win-Win, SINE… Près de 120.000 Belges qui ont trouvé de l’emploi récemment bénéficient d’un plan d’activation. Double avantage: l’ONEM paie une partie du salaire et l’employeur obtient des réductions. Mais la facture pour l’État fiscal risque d’être explosive: près d’un milliard d’euros!

Récemment engagées sur le marché du travail, 118.478 personnes bénéficiaient en juillet 2011 d’un plan d’activation. Concrètement, le principe est souvent le même: l’O.N.E.M. paie une partie du salaire et l’employeur peut bénéficier de réduction de cotisations.

Problème: ces mesures, qui sont très utilisées par les employeurs, ont un coût. Selon l’Institut pour un développement durable, la facture risque d’être explosive: “ Le coût global des différentes mesures devrait atteindre 700 millions d’euros, soit 300 millions de plus qu’en 2010 ”, explique l’économiste Philippe Defeyt (Ecolo). “ En tenant compte des réductions des cotisations sociales patronales, le coût de ces programmes se rapproche du milliard d’euros! ”De plus, pPour Philippe Defeyt, ces mesures n’engendrent pas forcément les effets escomptés: “Des employeurs auraient engagé des personnes, même si les plans n’existaient pas. Des personnes sont également engagées au détriment d’autres parce qu’elles peuvent bénéficier de ce plan. Enfin, une fois les avantages terminés, les employeurs engagent d’autres personnes. ” Philippe Defeyt plaide donc pour que les résultats soient objectivement évalués.

des chiffres réfutés

Au cabinet de Joëlle Milquet (cdH), on réfute ces chiffres: “ Philippe Defeyt exagère les coûts bruts des mesures d’activation. De plus, il ne tient pas compte de l’effet de retour ”, explique Benoît Lanoo. Autre argument: les personnes coûtent moins cher à l’ONEM que lorsqu’elles étaient au chômage.“De plus, leur embauche engendre des recettes fiscales et un effet sur la consommation. Enfin, il ne faut pas oublier la croissance liée à ces créations d’emploi. ”

Les emplois “activés” représentent 2,8% des emplois salariés, contre 1,2% début 2005. C.FERON

 

n.c.

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