Allemagne-social : quand travailler rend plus pauvre
En Allemagne, le gouvernement a décidé de réformer la loi Hartz IV, l’allocation minimum allouée aux plus démunis. Mise en place en 2005, par la coalition sociale-démocrate/écologiste, la loi Hartz IV avait fusionné l’aide sociale et les allocations chômage. L’objectif était d’encourager les chômeurs à se remettre sur le marché du travail. 6.5 millions de personnes bénéficient actuellement de cette aide en Allemagne.
Nouveau mode de calcul
En février dernier, suite à plusieurs plaintes déposées par des allocataires, la Cour constitutionnelle allemande avait demandé au gouvernement de revoir son mode de calcul et de remettre à plat, de manière plus transparente, la réforme Hartz IV. Résultat : dès 2011, les adultes percevront 5 Euros de plus – soit 364 euros par mois contre 359 actuellement. Ils pourront également bénéficier d’aides supplémentaires permettant un meilleur accès à l’éducation et aux loisirs pour leurs enfants. Pas franchement de quoi mieux vivre dénoncent de concert les bénéficiaires, les associations et l’église.
Mieux vaut survivre de son allocation que travailler
Actuellement, les allocataires sont également autorisés à augmenter leurs revenus secondaires. Seulement voilà, ces petits boulots, généralement mal payés, sont déduits de l’allocation et restent imposables. Résultat : à la fin du mois, les plus démunis ont encore plus de mal à joindre les deux bouts. Exemple avec la famille Weisskirchen de Lübeck- Franziska Langhammer et Mick Chmella ont suivi son quotidien pour ARTE Journal. Reportage.