60% des emplois créés sont (hyper)subsidiés

http://www.lavenir.net/Assets/Images_Upload/Actu24/2011/08/11/emploi_travail.jpg.h170.jpg.280.jpgLe taux d’emploi remonte mais au prix d’énormément d’emplois subsidiés. Et il reste précaire. C’est le constat dressé par l’économiste Philippe Defeyt.

De plus en plus de Belges ont trouvé un travail ces dernières années. Entre 2005 et 2011, 270 000 emplois ont ainsi été créés. « Une hausse de 6,3 %. L’emploi a repris sa progression dès la fin 2009, après le recul consécutif de 2008-2009 », analyse Philippe Defeyt qui dirige l’institut pour un développement durable.

La diminution du chômage complet, entamée il y a un an, continue de s’accentuer : – 5,1 % au deuxième trimestre 2011 par rapport au trimestre correspondant de l’année précédente.

Mais 60 % de ces emplois sont des formules hautement subsidiées. Un tiers des nouveaux emplois l’ont été dans le secteur des titres-services. Un paquet d’autres sont des emplois win-win. Les emplois win-win ont été créés par le gouvernement pour lutter contre la crise. Ils sont destinés à des allocataires du chômage qui continuent à percevoir leur allocation. L’employeur qui engage doit verser la part manquante pour constituer un salaire.

Tous ces jobs sont pris en charge pour 2/3 environ du coût total par les finances publiques. Les mesures anticrise s’arrêtent fin décembre de cette année. Les emplois win-win, sauf reconduction des mesures, s’arrêteront donc là. « Que deviendront ces emplois quand ils ne seront plus, ou moins, subsidiés ? C’est bien pour ceux qui ont trouvé du boulot. Mais est-ce que ce sont des emplois durables. Je n’ai pas de réponse mais une inquiétude », explique Philippe Defeyt.

Selon l’économiste, les emplois subsidiés posent deux problèmes. Tout d’abord, ils coûtent très cher à la collectivité. Ensuite, ils restent « ambigus ». « On peut se demander si les employeurs n’ont pas profité de l’effet d’aubaine et donc ont engagé sous ce type de contrat des personnes qu’ils envisageaient de toute façon d’embaucher », constate Philippe Defeyt.

Ainsi, Caterpillar expliquait voici un an avoir engagé 400 personnes supplémentaires et indispensables au développement de ses activités. Parmi ces 400 personnes, Caterpillar a engagé 150 emplois win-win. Manière de faire baisser les charges du travail, bien entendu.

85 457 contrats ont été conclus au 30 juin 2011 dans des programmes d’activation des allocations de chômage, essentiellement sous l’effet du plan win-win. Sur la même période, entre les seconds trimestres 2010 et 2011, on constate une augmentation de 11,7 % des recours aux titres-services.

 

Article: Lavenir.net

2 comments

  • Sabine

    ça s’apparente à des emplois-kleneex…On engage un travailleur, monsieur le patron touche une prime pendant un an….Puis à partir du moment où il ne touche plus la prime et qu’il a pressé et
    bien exploité le travailleur, il le jette dehors comme un vulgaire kleenex…Quelle honte

  • Si ce vraiment si c’était je pense une très bonne nouvelle car enfin de créer des emplois et nous avons vraiment besoin de toutes ces choses à cause de nos moyens de
    subsistance. Si nous, les jeunes n’a pas obtenu l’emploi parfaitement il sera créer beaucoup de problèmes dans le pays.

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