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Sans boulot à plus de 50 ans : help!

«Je refuse la condamnation sociale des plus de 50 ans!» prévient le ministre wallon de l’Emploi. André Antoine a préparé une batterie de mesures spécifiques. C’est son 1 er mai à lui.

A ndré Antoine a 51 ans depuis le mois de février. Et ça le rend plus sensible à certains dossiers. En l’occurrence, l’accompagnement des demandeurs d’emploi de plus de 50 ans : «Je le vis avec mes tripes …» Jusqu’à nouvel ordre, il n’a pas perdu son job au sein du gouvernement wallon. Mais le ministre de l’Emploi a tout de même concocté un «Plan 50 +».

1. 2007-2011 :+35 % «Aujourd’hui, le taux de chômage est bien en dessous des 14 % (13,6 % en mars 2011 contre 14,6 % en mars 2010) en Wallonie », note le ministre cdH. «C’est l’embellie… » sauf pour les demandeurs d’emploi de plus de 50 ans. Ainsi, de 2007 à 2011, les demandeurs d’allocations et les jeunes en stage d’attente ont diminué de 10 % dans les statistiques. En même temps, les plus de 50 ans augmentaient de 35 %.

2. Pourquoi cette hausse? Jusqu’en 2002, les plus de 50 ans étaient dispensés de pointage. Depuis, on a progressivement relevé le plafond à 58 ans. Ce qui a amené dans les chiffres un afflux de demandeurs d’allocations de cette catégorie d’âge. La crise a fait le reste. Et quand les plus de 50 ans se retrouvent au chômage, la tendance est à l’enlisement. «Ils sont actuellement près de 50 000. Si on ne change rien, selon le Forem, ils pourraient être 70 000 à la fin 2012 », prévient André Antoine. «Or, si l’accompagnement des jeunes est assez dynamique, aucune mesure spécifique n’a été prise pour les plus de 50 ans. Ils sont laissés au bord du chemin. Je refuse leur condamnation sociale! » 3. L’accompagnement Bref, il y a du «Plan 50 +» dans l’air. «D’abord, l’avant-projet de décret adopté jeudi en gouvernement wallon prévoit une meilleure prise en compte des spécificités de chaque demandeur d’emploi. Y compris les plus de 50 ans. En plus, on va cibler certaines actions pour les publics les plus éloignés du marché du travail. C’est leur cas », développe André Antoine.

4. Points APE et cie Ensuite, il est question d’accorder des points APE supplémentaires en cas de recrutement d’un demandeur d’emploi de plus de 50 ans par le secteur marchand et non-marchand. On soignera tout particulièrement les points APE pour les communes (associatif, CPAS…) qui engageraient un chômeur de plus de 50. Pour les besoins spécifiques des communes, ça peut aller de 8 à 12 points. «Pour des communes, je signale que c’est le nirvana, 8 points. En général, ça va de 4 à 6 points .» La part de la Région dans les PTP (Programme de transition professionnelle) passerait de 310 ¤ à 510 ¤ dans le même cas de figure.

5. Anticrise Enfin, Antoine intègre les mesures anticrise concernant la prise en charge immédiate par une cellule de reconversion, dès la fin d’un contrat, lors d’un licenciement collectif. «La mesure a concerné pour moitié les plus de 45 ans. Elle devait expirer : elle sera prolongée. Nous allons aussi demander à nos 56 Maisons de l’emploi d’organiser des Job Days pour les plus de 50 ans .» 6. Budget? André Antoine se donne 8 mois pour sensibiliser les partenaires sociaux, ses collègues du gouvernement, modifier le décret APE et obtenir des budgets supplémentaires (pas encore évalués) pour concrétiser le tout. Quand le ministre de l’Emploi est aussi en charge du Budget, ça aide. Un peu.

L’Avenir du Luxembourg : 30/04/2011

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