Marche des ATP du Luxembourg – 23 avril 2014.
«La meilleure façon de marcher,
C’est bien sûr la nôtre.
C’est de mettre un pied devant l’autre
Et puis de recommencer.»
Il est tôt quand on arrive sur place. Déjà que j’ai raté le 1er bus. J’ai dû prendre le suivant. Heureusement, le temps est au beau fixe. Pas trop chaud, ni trop froid non plus d’ailleurs. On aide aux derniers préparatifs. Petit à petit, les participants arrivent. Damien vient avec Kyra, Aurore a amené son Loulou. On est plus que craint, mais moins qu’espéré ; en tout environ 25 personnes.
Vers 9h45, il est temps de partir vers notre premier lieu de visite. Manu, Dimitri et moi empoignons les drapeaux et d’autres font de même avec les banderoles et on se dirige vers le centre de Virton.
Lieu de polémiques à Virton, Fedasil est un centre d’accueil pour demandeurs d’asile. C’est un organisme fédéral, qui regroupe toute une série de services nécessaires pour des gens qui sont en attente lors d’une demande d’asile. La procédure est plus ou moins longue (de 2 à 12 mois, parfois plus), et les gens sont placés dans ces centres en attendant une réponse de l’Office des étrangers. Nous sommes reçus dans une salle assez grande, et l’animateur du jour a préparé une animation. Cette animation est censée prendre environ 1 heure et demi, mais nous n’avons qu’une demi-heure devant nous. Il présente le centre et parle un peu du parcours des réfugiés, des difficultés de confronter des personnes de cultures et de langues différentes. Il aborde de nombreux points mais le temps passe vite et nous devons déjà partir vers d’autres rencontres.
Nous nous dirigeons vers la gare, pas trop lointaine. Pour le décorum, on se rend sur le quai de la gare. De toutes manières, aucun train n’est prévu et nous ne dérangerons personne. Les amis du Rail et un représentant SNCB parlent des problèmes que vont rencontrer des gares comme celle de Virton (moins de trains, donc moins de moyens et à terme fermeture de la gare), avec les nouveaux horaires des chemins de fer.
Un peu avant midi, nous quittons la gare, direction Meix-devant-Virton. Une longue marche nous attend. On annonce entre 5 à 8 kilomètres. A quelques encablures de la gare, on croise une nuée d’étudiants qui sortent de l’école. Certains sont bien forcés de faire un bout de chemin avec nous. Pendant un certain temps, cela fait effet de masse. On avance lentement, la route est très fréquentée, et on doit faire attention à certains conducteurs indélicats qui n’aiment pas les contrariétés imposées par notre marche. Ce n’est pas leur combat, ni leur préoccupation! Heureusement, Gigi veille au grain avec sa camionnette. Elle roule derrière le groupe, seule sauf lorsque quelqu’un la rejoint. Elle est un peu énervée et l’embrayage de la camionnette souffre, mais les deux résistent et on arrive à bon port.
Nous sommes reçus dans la salle qui jouxte l’épicerie de Meix. L’histoire de cette épicerie, du réseau des Grosses Légumes et de l’Epi Lorrain nous est contée par Françoise, après avoir écouté les péripéties de la Ferme du Hayon. Cette dernière est une ferme coopérative qui participe à un projet de recherche d’anciennes semences de blé. Cela fait plusieurs années que les germes de blé d’anciennes souches sont plantées et les premiers résultats vraiment concluants arrivent. Pour l’épicerie, il faut savoir qu’elle tourne sur base de volontariat, de ténacité et la bonne volonté des habitants. Les projets ne manquent pas et la volonté de les réaliser est incroyable.
Vers 15 h, il est temps de reprendre notre périple. Une nouvelle marche nous attend (environ 5 km annoncés). Malgré un incident de parcours (la disparition momentanée d’Aurore), la marche est agréable. Les décors des fermes du premier volet laissent la place à des petits lacs, des cascades et beaucoup d’arbres et de sapins. Le décor est plus beau, la route nettement moins fréquentée et on peut profiter du soleil qui nous caresse de ses rayons. Ce sont des gens fatigués mais heureux qui arrivent au pentu village de Lahage. Nous n’avons peut-être pas assez profité du lavoir qui est dans le village, au contraire du chien local qui nous a apporté sa balle pour jouer avec nous.
Ensuite, les voitures nous ont emmenés vers Tintigny, où nous avons reçu un repas chaud.
Requinqués, nous avons ensuite assisté à la pièce de théâtre créée par Alvéole, Casta et quelques membres de notre groupe (ainsi que quelques PP&P). Même si la pièce nécessite encore quelques remaniements (au niveau du rythme et de la connaissance des textes, entre autres), elle était agréable à suivre. Elle alterne des moments forts et des notes d’humour qui détendent l’atmosphère. Un bon moment pour nous et une répétition pour la représentation prévue lors du Solidary Day.
La pièce terminée, on donne un coup de main pour ranger.
Demain, rebelote dans la région marchoise. Personnellement, j’ai d’autres choses à faire pour les prochains jours. Mon récit s’arrêtera donc ici.
Texte: Thierry
Photos: FGTB Luxembourg