«J’étais pauvre même en travaillant…»
Article: Lavenir.net
Véronique Van Wymeersch, un diplôme d’études secondaires supérieures en poche, reste désespérément sur le carreau.
Pendant plusieurs années, elle a pu travailler à droite et à gauche sans qualification particulière. «Je disais aux employeurs : montrez-moi, j’y arriverai. Et chaque fois j’offrais satisfaction». Les choses se sont dégradées le jour où elle est tombée enceinte de son garçon. «Seule avec un enfant, ce n’est vraiment pas évident».
Au chômage, Véronique Van Wymeersch touche 1044 ¤ par mois. «Quand on est pauvre, la vie n’est pas facile. C’est difficile d’offrir des activités à son gamin, on ne part pas en vacances, on ne va pas au restaurant, on se débrouille pour ne pas acheter de vêtements neufs…» Elle a eu tellement peur d’émarger au CPAS («et d’être encore plus pauvre») qu’elle avait accepté un emploi PTP. Une période pendant laquelle elle a, dit-elle, «perdu» de l’argent. «Avec un petit salaire, une centaine d’euros de frais de déplacement et les frais liés à la garderie pour mon fils, j’avais encore moins d’argent qu’au chômage. Il me restait 6 ¤ pour aller au bout du mois, toutes charges et factures déduites. Je rembourse encore chaque mois de l’argent que le CPAS m’avait avancé pour nous permettre de nous nourrir».