‘Regard sur la pauvreté’
2010 était l’année de la lutte contre le pauvreté et l’exclusion sociale. Ce fut pour nous, au CPAS d’Arlon, l’occasion de détacher nos yeux du quotidien et de réfléchir à la problématique complexe de la pauvreté.
Le document que je vous fais parvenir (ouvrir le lien : (http://www.arlon.be/fileadmin/Documents/CPAS/REGARDS_SUR_LA_PAUVRETE_A_ARLON.PDF
est le résultat de notre réflexion sur le sujet.
La première partie constitue un baromètre local de la pauvreté et montre que nos régions rurales ou semi-urbaines ne sont pas épargnées par la pauvreté.
La deuxième partie recueille des témoignages de personnes en situation de précarité. Ces témoignages ont en commun le rejet de l’assitanat ou de la charité et une volonté de se tourner vers le fututr en espérant d’avantage de justice sociale.
Bonne lecture à toutes et à tous !
Alain Deworme
Président CPAS d’Arlon.
La Pauvreté : C’est affolant et terrifiant. Ne plus pouvoir s’assumer et assumer sa famille.
REVENUS en dessous du seuil de PAUVRETÉ.
Travailler et recevoir un salaire de misère, pas suffisant pour assumer sa famille et vivre simplement la vie. J’appelle ces personnes des travailleurs pauvres, à mi-temps, ¾ temps, 4/5 temps.
Expulsé d’un emploi, mis au chômage par un patron peu scrupuleux, qui ne cherche qu’à faire que du bénéfice sans penser à vous, à nous.
Il ré-embauchera un autre travailleur qui lui coutera moins cher pour le même travail.
Bienvenue dans le monde du « CAPITALISME » où tout est autorisé.
Travailleurs intérimaires : Payer le moins cher possible pour des horaires parfois tellement élastique que l’on a plus de vraie vie de famille, plus de nuits et plus de journées à soi, on vit
accroché à un clou, le patron nous appelle et vous décroche de ce clou quand il le souhaite.
On a intérêt à répondre quelle que soit l’heure de l’appel (de nuit comme de jour), sinon c’est le renvoi pur et simple. Et toujours pour un salaire de misère.
Travailleurs sans emploi : Ils ont perdu leur emploi, ils l’effectuaient pourtant bien ce travail !
Seulement parce que l’entreprise fait faillite ou déménage sous d’autres cieux.
Ils sont mis au chômage et là… C’est la « Chasse aux Chômeurs »
On les traque comme de dangereux criminels. On vérifie leur vie dans les moindre détails.
Ils ne sont pas coupable de leur chômage, pourtant l’ONEM considère qu’ils ne font pas assez d’efforts pour retrouver un emploi.
Il y a pourtant bien plus de chômeurs que d’emplois proposés.
Chercher du travail coûte cher, imprimer les CV, envois de CV, enveloppes, Timbres, envois recommandés.
Souvent on envoie des CV qui reste lettre morte. On ne reçoit pas de réponses qui prouvent que l’on cherche.
Parfois les annonces d’offres d’emploi, arrivent sur le tableau et ne sont déjà plus disponibles ou sont factices ou la « notion » d’emploi convenable ne s’applique pas.
Le patronat est obligé de mettre les offres sur le marché, mais, ils engagent intra-muros, le fils ou la fille de (d’un ami ou d’un membre du personnel),
Les sanctions tombent, de 1 à 12 mois et plus sans allocations de chômage. Même si le revenu chômage n’est pas gratifiant, avec les allocations on ne vit pas bien, on vivote, les factures
s’amoncellent, on paie ce que l’on peut tous les mois et on laisse le reste sur le tas, On s’endette.
On se retrouve aussi à demander de l’aide au CPAS.
On entend souvent dire que les Chômeurs sont des profiteurs, Je ne vois pas vraiment de quoi « ils profitent » et je ne souhaite à personne de se retrouver au chômage !
La mutuelle : Ce n’est pas aussi évident que ça, si on est malade, on perçoit des indemnités de maladie, qui dit « Maladie » dit aussi « Soins » et « Médicaments »
Rien n’est gratuit en ce monde et les indemnités pas bien grosse, on doit aussi choisir, se soigner, se chauffer ou manger.
CPAS et Revenu Social : Ce sont des personnes qui pour de nombreuses raisons, (éclatement de la famille, perte d’emploi, surendettement, problèmes de santé), sont prises en charges, ces personnes
ont aussi un revenu limité en dessous du seuil de pauvreté.
La différence, c’est qu’elles sont souvent sous tutelles, des AS gèrent leur vie. Pas question pour ces personnes de se gréer un plaisir, les tickets des magasins sont contrôlés, des bonbons, un
chips, une gâterie achetés pour leur enfants, n’est pas toujours toléré. Cela même si ils font attention à leur dépense.
On leur demande souvent de se limiter au strict nécessaire et pourtant ce sont des gens comme vous et moi. Le bien-être et la joie de vivre est supprimé de leur existence.
Elle est belle et enviable la vie de tous ces groupes de gens !