Le socialisme selon Orwell

  

« Dans tous les pays du monde une immense tribu d’écrivassiers de parti et de petits professeurs d’Université papelards sont occupés à « prouver » que le socialisme ne signifie rien de plus qu’un capitalisme d’Etat plus planifié et qui conserve entièrement sa place à la rapacité comme mobile. Mais heureusement, il existe aussi une façon d’imaginer le socialisme tout à fait différente de celle-là. Ce qui attire le commun des hommes au socialisme, ce qui fait qu’ils sont disposés à risquer leur peau pour lui, la « mystique » du socialisme, c’est l’idée d’égalité; pour l’immense majorité des gens, le socialisme signifie une société sans classe, où il ne signifie rien du tout « , écrivait  George Orwell dans son « Hommage à la Catalogne », en 1938. (Bouquin que l’on peut trouver pas cher, par exemple chez 10/18). 

Non de dieu ça fait du bien d’entendre Mermet nous lire cela sur les ondes de France Inter. Ca change de Manuel Valls, élu P.S Français …  né en Catalogne, remettre en cause les 35 heures. Ca nous change de Daerden pour ne citer que lui, ca nous change du triste P.S. que nous connaissons en Belgique et en Europe. 

Tiens, les mots d’Orwell en font surgir d’autres, par trop oubliés parfois. L’article 1 des la déclaration de principes de la F.G.T.B. : «  Emanation directe des forces laborieuses organisées, la FGTB proclame que l’idéal syndicaliste, visant à la constitution d’une société sans classes et à la disparition du salariat, s’accomplira par une transformation totale de la société ».    

Après ce revigorant et matinal travail de mémoire, vous conseiller la rediffusion d’une émission, toujours sur Inter. Dans « Là-bas si j’y suis », Mermet recevait Serge Halimi pour son bouquin « Le grand bond en arrière » chez Fayard. Où l’on comprend que l’ordre libéral que nous connaissons n’est pas une fatalité, n’est pas inéluctable, mais résulte d’une série de décisions politiques et de renoncements. Et donc, terminons sur une note positive, que nous pouvons décider, politiquement, d’inverser la marche des choses. 

Bonne écoute, les oreilles jamais loin du front. Et belle journée. 

  

« Le grand bond en arrière » dans LA BAS S’Y J’Y SUIS du mercredi 12 janvier 2011

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