Coincée au chômage… par les aides à l’embauche
À Marche-en-Famenne, en province de Luxembourg, une femme à la recherche d’un emploi se retrouve coincée. Coincée parce qu’elle n’entre dans aucune catégorie des plans d’aide à l’embauche.
« Vous êtes trop jeune », « Vous êtes trop vieille », « Vous avez trop travaillé ». C’est en gros ce qu’y est reproché à Audrey, chômeuse depuis trois mois. Elle a travaillé grâce aux plans d’aide à l’embauche pendant six ans. Mais aujourd’hui, ces mêmes plans la paralysent totalement dans sa recherche d’emploi
« Parce que soit je suis trop âgée : j’ai plus de 26 ans. Soit, je suis trop jeune, j’ai moins de 50 ans. Alors, je n’ai pas assez chômé non plus alors du coup, je n’ai pas droit aux aides à l’embauche parce qu’il faut avoir au moins un ou deux ans de chômage. Et ça, je ne les ai pas, j’ai trop travaillé. Je ne sais pas rester au chômage puisque le peu que je touche ne me permet pas de vivre donc je suis obligée de travailler et comme je travaille, je ne cumule pas assez de chômage pour avoir droit aux aides à l’embauche. C’est tout« .
Alors à première vue, ces aides à l’embauche sont une bonne idée puisqu’elles poussent les entreprises à engager plus. Mais il peut avoir un côté préjudiciable. Cet employé d’une Maison de l’emploi, à Bruxelles, nous explique.
« Je ne critique pas ces mesures liées à l’emploi mais je trouve qu’elles sont sélectives. A côté de cela, il y a un tas d’autres personnes qui ont peut-être plus de 26 ans, qui ont moins de 50 ans et qui ne peuvent pas bénéficier de ces aides-là et n’ont donc pas d’incitants à l’embauche« . Ces aides à l’embauche ont été mis en place pour dynamiser l’emploi. Mais parfois, elles deviennent malheureusement un frein à celui-ci.
S. Giron
Crédit photo : RTBF
Article RTBF
Je me suis reconnue dans ce témoignage….et dieu sait ce qu’il faut encore faire pour plaire au patron