Caterpillar embauche, la FGTB critique les aides d’Etat
Les affaires redémarrent avec à la clef de nombreux engagements :
400 personnes en deux mois de temps, pour la plupart d’anciens ouvriers au contrat à durée déterminée. Un chiffre qui montera à 600 d’ici fin septembre. Mais pour une bonne partie d’entre eux, les conditions ne seront plus les mêmes.
400 personnes engagées, dont 150 environ sous les conditions du plan Activa – WinWin mis sur pied par le ministère fédéral de l’Emploi au plus fort de la crise. Il propose notamment le paiement d’une partie des salaires, selon des critères d’âge, de diplôme et de durée de chômage. Yvan del Percio, président de la délégation FGTB : « On parle d’une aide donnée par l’Etat pouvant aller jusqu’à 1100 euros nets par mois. C’est-à-dire presque 90% du salaire net mensuel perçu par le travailleur« .
Du côté de la direction, on rappelle que le premier critère à l’embauche est la compétence. Mais il est clair que puisque ces subsides existent, il serait sot de ne pas en profiter. Virginie Brennenraets, porte parole : « Effectivement, ces 600 emplois sont nécessaires, nous en avions besoin. Nous les aurions de toute façon engagés même sans prime« .
Et de rappeler que la crise a frappé durement, même si faire partie d’un grand groupe international a aidé. « Nous avons bénéficié du soutien du groupe Caterpillar pour passer la crise. Aujourd’hui, notre souci est de redevenir rentable ».
Pour la FGTB, la bonne idée de départ du ministère de l’Emploi a été pervertie par ces multinationales. Yvan del Percio : « L’entreprise a des milliards de chiffre d’affaires, elle fait des millions de bénéfice – ils en ont même fait pendant la crise, du bénéfice ! On ne comprend pas que des travailleurs viennent travailler chez Caterpillar tout en étant payés par notre sécurité sociale !« .
La FGTB compte interpeller le futur gouvernement fédéral, afin de lui demander de mettre des balises à ce financement.
Pour rappel, toutes les entreprises privées, quelle que soit leur taille, peuvent bénéficier de ce plan à l’embauche.
Christine Borowiak
Crédit photo : Belga
article RTBF
Dans ce monde de fou qu’est celui du profit, tout n’est, que de l’aberration.
On dégage des travailleurs pourtant nécessaire à l’entreprise, en avant vers le chômage et ensuite on réengage les mêmes avec des primes, (soit winwin, soit activa) les mêmes qui bien entendu,
ont perdu leur ancienneté dans l’entreprise, à contrat déterminé pour être sûr de pouvoir les dégager plus facilement et les reprendre sous une autre forme.
Tout n’est que profit, les primes, dégager, réengager.
Ceux qui sont en winwin actuellement, seront réengagés en activa et vice-versa.
Le pire de tout cela c’est bien entendu, que l’entreprise leur aurait donné du travail même sans les primes.
Par Virginie Brennenraets, porte parole de Caterpillar : « Effectivement, ces 600 emplois sont nécessaires, nous en avions besoin. Nous les aurions engagés de toute façon engagés même sans prime »
Et maintenant le pire : L’article au dessus de celui-ci, c’est : Coincée au chômage… par les aides à l’embauche.
Vraiment ça veut tout dire, les entreprises qui dégagent, qui réengagent ceux qu’ils ont jetés, bénéficiant de primes alors qu’ils ont plus que les moyens de payer les salaires sans être assisté
par l’état.
Et les chômeurs… Travailleurs sans emploi qui courent après un emploi et qui n’en trouvent pas, mais qui lorsqu’ils en trouvent un, ne peuvent être engagés parce qu’ils ne bénéficient pas de la
prime, soit parce qu’ils n’ont pas assez chômé, soit ils n’ont plus l’âge de la recevoir.
Et les patrons qui malgré la crise, pourraient leur donner du travail, refusent du personnel compétent, si ces derniers n’ont pas accès aux avantages que cela apportera « aux patrons bien sûr ».
Ces patrons là, pourront engager et puis dégager et reprendre un autre travailleur sans emploi à la place, pour bénéficier encore et encore des primes à l’engagement puisqu’il n’y a aucun
contrôle.
Et la chasse aux chômeurs, on entend souvent dire que les travailleurs sans emploi se plaisent dans leur statut de chômage, c’est vraiment idiot de dire ça, c’est bien la preuve que l’on ne sait
pas ce que c’est que d’être Travailleur Sans Emploi.
Celui qui a un travail s’imagine qu’il serait heureux au chômage, mais quand il s’y retrouve, il se rend vite compte que ce n’est pas joyeux, c’est ramer dans le vide jour après jour, sans les
moyens nécessaires pour subsister et faire vivre sa famille.
Peut-être qu’il y en a qui ne recherche pas ou plus de travail, on ne parle que de ceux-là, ils sont pourtant minoritaire dans le million de Travailleurs Sans Emploi en Belgique. 90% de
ces CHÔMEURS accusés de se complaire au chômage, ont décrochés à force de chercher un travail qu’ils ne trouvent pas, de ne pas être engagés parce qu’ils ne présentent pas bien et qu’ils n’ont
pas les moyens de bien se loger, de bien manger, de bien se vêtir et de payer les transports pour continuer à chercher un travail.
Les autres ceux qui recherchent assidûment un travail qu’ils ne trouvent pas, sont mis sous silence, personne ne cherche à savoir quelles sont leurs difficultés, eux aussi n’ont pas les moyens
nécessaires pour vivre décemment, se loger, se nourrir, d’être toujours présentable, ils se privent de tout pour continuer à chercher et finiront comme les autres, dans un état déplorable,
n’ayant plus la force et les moyens de faire des efforts, perdant même tout de leur connaissance et de la qualité du métier qu’ils avaient acquit.
Qui, dans ceux qui critiquent les travailleurs sans emploi sait, qu’il faut chômer au moins 2 ans avant de pouvoir permettre à un patron de bénéficier d’une prime s’il engage ?
Qui sait que les bénéficiaires de primes, ce sont les patrons qui ne sortent pas de leurs deniers l’argent des salaires ?
Qui sait que le travailleur engagé recevra un salaire à la limite de la misère, ne permettant pas vraiment de bien vivre.
Vous ne trouvez pas bizarre que le richissime Caterpillar puisse recevoir des primes aussi importante pour ré-embaucher son personnel, alors que certains Travailleurs Sans Emploi ne sont pas
aidés, parce qu’ils n’ont pas l’âge requis (+de 26 ans ou – de 50ans, pour les win win ou activa), qu’ils sont recherchés comme de vulgaires malfrats, accusés d’être des profiteurs du système et
pourchassés par l’ONEM ?
Ceux qui inventent ces lois, ne sont pas dans le besoin, ils ne manquent de rien, n’imaginent même pas ce qu’est le chômage, les tracasseries que cela amène et les difficultés de vie d’un
chômeur.
Enlever toutes ces primes à l’embauche ou réguler ces primes, ne pas mettre un âge limitatif ou une durée de chômage obligatoire pour accéder au
plan prime.
Une obligation d’engager quel que soit l’âge du Travailleur, que ces primes soient là pour permettre à de petites entreprises ou de petites associations ayant besoin de personnel, serait une
meilleure manière de créer de l’emploi, mais en n’autorisant pas que ces entreprises changent de personnels tous les 6 mois pour de nouveau réengager sous prime.
Si les grosses entreprises ont besoin de personnel pour fonctionner, elles ont de gigantesques moyens financiers qui leur permettent sans aides de l’état de payer les salaires et seraient quand
même obligées d’engager.