Salon de l’emploi à Libramont 12 mars 2010
Les rendez-vous avec l’emploi:
Après deux éditions, qui ont répondu aux attentes des entreprises comme des personnes en recherche d’emploi, la Province de Luxembourg, la Chambre de Commerce et d’Industrie du Luxembourg belge, le Forem et le Comité Subrégional de l’Emploi et de la Formation du Luxembourg belge ont décidé de poursuivre leur collaboration et de l’amplifier avec, cette année, quatre Rendez-Vous avec l’Emploi sur le territoire provincial : Le vendredi 12 mars à Libramont – Téléchargez ici le dépliant de présentation Le mardi 23 mars à Marche-en-Famenne- Téléchargez ici le dépliant de présentation Le mardi 20 avril à Vielsalm Le mardi 11 mai à Virton L’objectif de ce salon est de mettre en contact direct les demandeurs d’emploi et les entreprises qui recrutent. Un mur d’annonces et des boîtes aux lettres seront également mis à disposition des demandeurs d’emploi. Des tests seront proposés à qui le souhaite afin d’évaluer ses connaissances en langues et en bureautique, et faire le point sur ses aptitudes. Un espace sera réservé à la rencontre avec des opérateurs de l’insertion professionnelle qui guideront les demandeurs dans leur recherche d’emploi ou de formation. Des conférences, ateliers et visites d’entreprises seront également proposés au public présent.
Infos supplémentaires ? Direction de l’Economie de la Province de Luxembourg – 063/212.636 – diveco@province.luxembourg.be |
Sylvain au pays de win-win
Vendredi 12 mars 2010 à Libramont.
Le salon de l’emploi bat son plein. Sont présents plusieurs centaines de travailleurs sans emploi, plus ou moins contraints, des opérateurs de formation, des boîtes d’intérim, la défense nationale, la police qui recrute … le tout sous l’égide du Forem.
A l’entrée 5 énergumènes avec des vestes rouges. Ils représentent la Commission Régionale des Travailleurs/euses Sans Emploi de la province du Luxembourg et distribuent des tracts, conversent et conseillent les demandeurs d’emploi. Leurs messages : parler de la campagne wallonne de la FGTB pour la suppression des sanctions de l’ONEm à l’égard des chômeurs contrôlés, toujours plus nombreuses, inviter les gens à venir militer avec eux, mettre en garde les personnes qui vont être contrôlées et leur conseiller de prendre contact avec leur syndicat pour se préparer aux contrôles.
Sylvain et Vincent interrompent leur distribution de tracts et rentrent se réchauffer à l’intérieur du hall de foire. Ils font le tour des différentes échoppes, qui proposent des formations mais très très peu d’emplois. Une représentante d’un organisme de formation leur dit, en off, qu’elle est présente non pas pour recruter des personnes qui désirent se former, mais pour faire du lobbyisme auprès des politiques, qui sont présents, et pour continuer à recevoir les subsides délivrés par le Forem.
Sylvain, 50 ans, chômeur depuis deux ans, a travaillé, donc cotisé, de ses 18 à ses 48 ans, soit trente ans. Le dépôt de carburant dont il était responsable a mis la clef sous paillasson.
Vincent est animateur de leur assemblée syndicale de travailleurs/euses sans emploi.
Quelques secondes plus tard le directeur du Forem et une de ses collaboratrices, les abordent : « Nous préférerions que vous restiez à l’extérieur du salon, nous vous demandons de sortir.
Vincent : « Non, il n’est pas question que nous sortions. Sylvain est aussi demandeur d’emploi. De plus, les média se trouvent à l’intérieur et nous voulons pouvoir leur parler ».
Les responsables du Forem insistent, sans effet. Le directeur choisit alors une autre tactique. Il s’approche de Sylvain et d’un air très paternaliste lui met la main sur l’épaule en disant que puisqu’il est demandeur d’emploi, il va lui faire visiter le salon.
Vincent : « ben oui, ça me semble une excellente idée. On va pouvoir confronter deux univers. D’une part votre formidable initiative de grand messe de l’emploi, où il ne manque que l’emploi, et d’autre part le terrain, c’est à dire Sylvain qui cherche de l’emploi très activement depuis deux ans, qui a une très longue expérience de travail et de nombreuses qualifications, un permis et un véhicule, et qui ne trouve pas de job ».
Sylvain : « mais bon j’ai plus de 50 ans et ça ça passe pas chez les employeurs ».
Le directeur du Forem, ravi : « plus de 50 ans ! Alors ce qu’il vous faut c’est le plan win-win ! ».
Sylvain explique qu’il connait tous les plans miracles, l’activa, le passeport APE…, qu’il a essayé de suivre une formation de chauffeur de car avec le Forem mais qu’il n’a pas été retenu, qu’il a voulu passer la loi Tobback, mais qu’il fallait un pré-contrat d’un employeur pour y avoir accès…
Ces considérations ont l’air d’ennuyer le directeur. Il écoute d’une oreille visiblement distraite. Lorsque Sylvain finit de raconter son parcours, Mr Forem, toujours très paternaliste, prend cette fois l’épaule de Vincent, (décidément il aime ça !), et lui dit : « Vous voyez, vous devriez écouter quand on vous parle. Ce qu’il faut à Mr, compte tenu de son âge, c’est le plan win-win ».
Là Sylvain change de couleur, il commence à gonfler solidement. Il sort de son porte-feuille son passeport APE, sa carte activa et la feuille attestant qu’il est bénéficiaire du plan win-win, dument remplie. Il remet le tout au responsable Forem. Ce dernier se tait et continue sa visite. Seul. Pensif ?
Sylvain : « Tu sais Vincent, sérieusement, le Forem est un frein à l’emploi ».
Conclusion très personnelle de la part de Sylvain :
– Aucunes des autorités (malgré le bien vouloir de certaines) n’a signalé que derrière des « chiffres » manipulés se trouvait un être humain, si ce n’est une famille !
– Ces mêmes élus, n’ont point parlé, ni de création
d’emplois et encore moins de maintien de ces même emplois !
– Ils n’ont même pas parlé de « contrôle des
licenciements »
Si prochaine séance il y a, et que toute intervention serait autorisée, il serait bon, s’ils ne veulent suspendre le PAC de réclamer un « PAE », càd : plan d’accompagnement des entreprises, (pme, sa, scrl, etc …) qui s’ils ont licenciés un ou plusieurs travailleurs (hors faute grave) « bénéficient » d’un contrôle fiscal complet, et ce, bien entendu étatique !
Si ces licenciements sont illégitimes, mise de l’entreprise sous tutelle, et aide à l’emploi supervisé par les organismes « responsables » ,
Si ces entreprises ont bénéficiés de « CHOMEURS », sponsorisés par des plans sociaux, exemple : APE, PTP, ACTIVA, WIN WIN, etc … et que l’on constate qu’il n’y avait pas lieu de licencier, deux choix : amende (forte) + contrôle fiscal tous les ans pendant dix ans, et restitution des aides à l’emploi et subsides divers (…et on l’oublie…ou la nationalise ! )
: exemption de l’amende, mais, réviseur extérieur et contrôle fiscal pendant minimum cinq ans (révisable si bonne volonté !)
Il serait bon aussi que la moitié des divers avantages fiscaux, « légaux » de ces divers plans soient octroyés aux travailleurs afin qu’ils puissent subvenir aux diverses obligations de leur emploi, car ils en ont plus besoin que leur employeur !
SI NOUS NOUS TROUVONS FACE A DES MULTINATIONALES AYANT BOUFFE NOS SUBSIDES, NATIONALISONS NOS ENTREPRISES, GARDONS NOS NOMS, LABELS, ET, SURTOUT NOS TRAVAILLEURS, ET NOS OUTILS !!!
C.R.T.S.E. Luxembourg
La meilleure défense est l’attaque !
« Travailleurs avec ou sans emploi, même combat »
Ce que tu dis là est exact…Les patrons n’aiment pas trop les syndiqués….Pour le patron quelqu’un de syndiqué est un fouteur de m…, un empêcheur d’exploiter en rond. Ils vous ont quand même
permis de rester ? Pas mal ….mais bon…
J’ai l’impression que depuis que je suis chez vous, j’ai l’impression que les employeurs le savent…J’ai peur des conséquences …quelqu’un de syndiqué, en général, il ne trouve pas de
travail.
Kitty