L’Envers de l’info
Avec Yves Martens-Honoré,
de la céllule « Stop Chasse Aux Chomeurs«
PLATE-FORME CONTRE LE PLAN DE CHASSE AUX CHOMEURS ET POUR LA CREATION DE VRAIS EMPLOIS POUR TOUS
L’Envers de l’info + 100 ans de radio 13/01/2014 sur RTBF radio « la Première »
Contrôles des chômeurs: les chiffres qui font mal
Lire l’article et voirs les graphiques sur l’avenir.net
Les évaluations de l’ONEM sont négatives à près de 50% au premier entretien. Et depuis quelques années, les sanctions s’amoncellent.
Dès février 2014, l’Onem convoquera les premiers demandeurs d’emploi inscrits en stage d’insertion professionnelle. Les nouveaux, les plus jeunes… Ils seront évalués au 7e mois de leur stage (février pour ceux qui sont allocataires depuis le 1er août 2013). Mais les évaluations de l’ONEM concernent toutes les catégories de demandeurs d’emploi. Certains s’y sont déjà frottés plusieurs fois (témoignage).
Pendant le premier semestre 2013, l’ONEM a ainsi évalué 62 626 demandeurs d’emploi. Au premier entretien, si l’évaluation est positive, le demandeur d’emploi ne sera plus convoqué avant 16 mois pour un nouveau contrôle. Par contre, si la 1re évaluation est négative, un 2e et un 3e entretiens sont prévus. Avec certaines contraintes et engagements bétonnés sous forme de contrat.
1. Premier entretien: 48% d’évaluation négative
Selon les chiffres livrés en décembre par la ministre de l’Emploi, 62 626 demandeurs d’emploi ont été entendus par l’ONEM au 1er semestre 2013. On relève 8 982 sanctions (soit 14,30% par rapport au total des évaluations). Avec un nombre impressionnant d’évaluations négatives: 48% au 1er entretien, 37% au 2e et 47% au 3e.
2. Les sanctions Quand sont-elles enclenchées?
Tout d’abord quand, sans raison valable, vous ne vous présentez pas à un entretien. Ensuite quand vous refusez de signer le contrat écrit proposé à l’issue du 1er ou du 2e entretien. Et enfin à l’issue du 2e ou du 3e entretien, quand il apparaît que vous n’avez pas respecté votre engagement. Les sanctions prévues vont de la suspension de 2 ou 4 mois des allocations (avec ou sans rétroactivité), à la réduction du revenu d’intégration ou à la suspension totale.
3. Un boom en quelques années
Les sanctions, concrètement, conduisent les demandeurs d’emploi au CPAS, même pour une suspension provisoire. En 2013, la Fédération des CPAS de l’Union des Villes et Communes de Wallonie constatait que, en 7 ans, et sur base des chiffres complets de 2012, la croissance du nombre d’exclus de l’ONEM était de 1 469%; 12 227 dossiers rien qu’en 2012. La prochaine dégressivité des allocations de chômage ne va certainement pas améliorer la situation.
Article: L’avenir.net